Sans la conjonction de plusieurs miracles, de bonnes volontés, d’enthousiasme,
de passion, d’acharnement, je n’aurais jamais eu la possibilité de préfacer les
épreuves, féminine et masculine, du Grand Prix Samyn. Des événements sur les-
quels les organisateurs n’avaient aucune emprise auraient pu réduire à néant des
années d’effort et de tradition. Un véritable cataclysme au plus mauvais moment,
tant on sait la valeur d’un euro dans l’organisation, de plus en plus précaire, des
épreuves cyclistes.
La passion, je le répète, l’a emporté pour que cette édition puisse survivre à son ma-
jestueux passé. Permettez-moi d’adresser plusieurs remerciements appuyés aux
communes de Dour et de Quaregnon, à Messieurs Carlo Di Antonio et Jean-Pierre
Lépine, soucieux de conserver dans le Borinage la course cycliste d’ouverture en
Wallonie.
Sans la patience et la compréhension de Monsieur Tom Van Damme, président
de la Royale Ligue Vélocipédique Belge, il n’aurait pas été possible non plus de
lancer, ce mercredi, 28 équipes féminines et 20 équipes masculines sur les routes
de nos épreuves reconnues à l’échelon international. Cette patience, je l’ai ob-
servée avec émotion dans le chef de mes anciens collègues du peloton, dont
Messieurs Patrick Lefevere et Marc Sergeant, qui malgré les circonstances, n’ont
pas laissé tomber le « Samyn » de leur programme.
Cette patience, je l’ai mesurée enfin chez nos partenaires, chez les bénévoles qui
nous entourent pour mener nos projets jusqu’à la ligne d’arrivée. Tous ont été
solidaires dans l’adversité. L’avenir nous le dira, mais peut-être fallait-il ce coup de
fouet, qui était en réalité un coup de massue, pour repartir sur des bases saines,
en toute transparence, tel que nous l’impose, en particulier en ce début d’année,
l’éthique publique.
Que la mémoire de José Samyn soit donc toujours honorée ; que le public, nos
partenaires, nos coureurs et leur entourage se fassent donc toujours une joie
d’être réunis, ce mercredi 1 er mars, et dans les années futures, au départ de nos
courses. Je le souhaite vivement et de tout cœur.
Jean-Luc Vandenbroucke